vendredi 11 avril 2014

The empathy imperative

By Pen Stuart

Ernest Hemingway’s famous 6-word story immediately puts the reader in the (tiny) shoes of someone else, forcing them to empathise. Indeed according to a new piece of research, well-written fiction has the unique effect of being able to boost the empathy skills of readers in their daily lives. Why is this important? Because business is suddenly taking empathy seriously. But this new KPI will only become valued if people work out ways to measure and improve it. (And before we proclaim a new age of business, leaders are generally short on empathy, according to recent research).
Despite this, there is a wealth of advantages from being empathetic, such as the transformative role of empathy in leadership. As the business world becomes more volatile, leaders need to help their teams adapt. But forcing change on people without understanding how it makes them feel – and making adjustments – ends in failure. Businesses also need to sell to new groups of consumers – people they have never had to consider before. This may be a retired woman in Germany who is cash rich and has few grandchildren to care for. Or it may be the young man in Nairobi working out what to do with his first paypacket. Currently these people are often reduced to demographic labels (‘the European over 60s’ and ‘the African middle class’), but without understanding these people on their terms, businesses risk failing to offer them what they really need: innovation needs to be founded on empathy.
But the speed of change means that empathising with consumers as they are today is not enough. Businesses also need to empathise with the future consumer. Big Data is sometimes proposed as the future for this – real-time, dynamic models that predict behaviour. But Big Data also generates misleading correlations, and is often built on faulty ‘small data’. It can help, but it is an incomplete solution, as it misses the empathetic human element you need to get to the best solutions.
If fiction is one way to improve empathy, by helping people engage with the imaginary, futures work is another, helping people tell stories about future consumers and co-workers, extending the range of the possible. And, as a recent Association of Professional Futurists gatheringindicated, there is growing attention to the ethnographic and empathetic approach in futures work. By approaching the future through the head, hands and hearts of the people who will make it, a wealth of opportunities is opened up.
The image at the top of the post, is from Poetry Genius, and is used with thanks
Source: http://blog.thefuturescompany.com/future/working-empathy-new-imperative/

mardi 14 janvier 2014



Changer son regard sur soi-même et les autres pour prévenir et régler les conflits culturels et relationnels

 



Toutes les activités qui tendent à établir des liens entre des individus ou des groupes appartenant à des cultures différentes peuvent être considérées comme des actions de médiation interculturelle. Leur intérêt est de trouver des points communs, des valeurs convergentes qui tracent une ligne de communication. Dans l'Autre, chacun peut finalement se reconnaître.

On peut construire des ponts en vue de prévenir des dissensions ou des conflits et ces ponts ou passerelles sont des chemins de médiation. Il s'agit de travailler sur les représentations, les préjugés, les clichés pour mettre en lumière chez l'Autre sa culture, son histoire : faire diminuer les peurs liées à la différence qui bloquent la communication. En médiation, deux choses sont essentielles : l'écoute et la valorisation. Ainsi l'Autre obtient attention et visibilité. La médiation interculturelle permet d'ouvrir les fenêtres et d'agrandir les angles de vue. Et comme les conflits s'abreuvent à la source des éléments toxiques pour créer des « zones de mal-entendus » culturels, les identifier et déconstruire les représentations permet d'amener de l'apaisement.

Créer et proposer dans tous types de contextes, des actions de médiation interculturelle et des rencontres autour des cultures que l'on méconnaît, est une éducation à la citoyenneté. L'écriture de livres éducatifs jeunesse fait partie de cette mission.
En effet, le livre se révèle être un passeur d'images très efficace et peut à ce titre être considéré comme un outil de communication et de médiation. Il est un « espace physique » transmetteur de valeurs humaines et transcripteur d'expériences vécues à partager.



Donner vie et parole à tous dans des zones de conflits latents, c'est créer un espace où se rencontrent à part égale tradition et modernité. Favoriser des passerelles entre les communautés pour créer des interactions, stimuler une recherche négociée de solutions, provoquer des conduites de changement globales, c'est la voie de l'interculturalité. On assiste en ce moment un peu partout dans le monde à une renaissance culturelle de communautés autochtones qui semblaient « perdues », tout ne s'est pas noyé dans une uniformisation malgré de fortes pressions. C'est très certainement le fait de zones d'écoute, de reconnaissance, d'expressions culturelles partagées et de prises de parole diverses. 








dimanche 31 mars 2013

Voilà qui illustre ce en quoi je crois :

 " Le sol sur lequel on repose c'est un trampoline, c'est pas seulement être là et regarder autour de soi, c'est aussi rebondir sur ce sol-là et atterrir ailleurs et je conseille ça un peu à tout le monde!"
entendu à France Inter, entretien avec Souleymane Diamanka, slameur

il dit aussi : " je suis né dans un poème" en parlant de son histoire familiale...

                                                   Souleymane Diamanka © S. Diamanka

samedi 30 mars 2013


                                             la main de mon illustratrice préférée B. Nemo
                                                                                                       photo ccl

Salon du livre 2013, Porte de Versailles à Paris, un lieu de rendez-vous maintenant chaque année pour partager non seulement les livres mais aussi les cultures du Pacifique qui se déplacent : des petits et des grands éditeurs de Polynésie, une distributrice active et passionnée de Nouvelle-Calédonie, des représentants de la Maison du Livre de Nouméa et des auteurs venus pour défendre leurs textes mais aussi les ouvrages des autres auteurs n'ayant pas pu se déplacer. C'est donc un lieu interculturel que ce Salon du Livre, la position du stand de l'Océanie proche des autres territoires ultramarins permet quelques rapprochements...c'est aussi par les illustrateurs que se délient les langues et que se tissent les liens qui transitent par les images. Représenter sans tomber dans les clichés, faire vivre la culture et partager...

                                            au petit matin avant la foule et les rencontres....
                                                                                  (photos Au Vent des îles)
entre ici et là-bas, des entremêlements de destins et de projets, faire connaître le Pays, retrouver les amis du Pacifique, Australie y compris. C'est dans l'échange que les idées viennent. Être dans la médiation interculturelle c'est plus encore que faire: écouter, promouvoir, faire que les autres se rencontrent.


mardi 5 mars 2013





Ouvrir ce blog de partage avec la couverture de mon premier livre de poésie éditée en 1999 en Nouvelle-Calédonie. Ouvrir avec ce geste de don, celui de quelques branches d'Olivier, le seul ou presque du Pays, qui a poussé au milieu des cris d'enfants de toutes les couleurs, dans un des collèges de la ville de Nouméa, le collège G. Baudoux, du nom de l'écrivain. C'est d'ailleurs le collège où mon fils a vécu une partie de son enfance studieuse. Cette main c'est la mienne, elle a été dessinée par le peintre Johannes Wahono, dans son jardin, en compagnie de mon ami et éditeur de l'époque, Frédéric Ohlen. C'est avec elle et grâce à elle que je suis devenue écrivain, c'est elle qui m'a permis d'appréhender non seulement mon monde intérieur mais aussi celui des autres et la culture qu'ils m'offraient, eux, en partage.

Il est temps de rendre ce qui m'a été donné. Je me suis éloignée du Pays, non pour l'oublier mais pour retrouver le mien auquel j'avais tourné le dos longtemps, et ce pour de multiples raisons. Il est un temps pour chaque chose et chaque chose fonde les multiples facettes de nos vies. 
Être tranquille permet de laisser place aux souffles du monde et d'entendre ce que disent en silence les Ancêtres. En tout cas, ceux de l'Océanie m'ont confié de nombreux secrets qui eux m'ont donné les clefs pour ouvrir les miens. Je poursuis maintenant au coeur de l'Europe ce travail d'écriture et d'ouverture. D'autres chemins croisent ou recroisent à nouveau le mien, les sentiers du passé, l'île de l'Atlantique nord, l'Afrique qui tient dans ses mains une part de mon coeur, les Caraïbes..., mais encore et toujours et pour longtemps, le grand Océan, la Polynésie et la Mélanésie.
J'écrivais alors dans un des textes du Coeur tranquille : "...d'ici j'entends le Monde", il s'agissait de la rivière la plus magique qui soit, la Dumbéa en Nouvelle-Calédonie. C'est elle qui est en photo sur le site.
Maintenant, après une sérieuse formation en Médiation, je me rends compte que sa philosophie était mienne depuis très longtemps. Rien n'est hasard, tout est convergence...