mardi 5 mars 2013





Ouvrir ce blog de partage avec la couverture de mon premier livre de poésie éditée en 1999 en Nouvelle-Calédonie. Ouvrir avec ce geste de don, celui de quelques branches d'Olivier, le seul ou presque du Pays, qui a poussé au milieu des cris d'enfants de toutes les couleurs, dans un des collèges de la ville de Nouméa, le collège G. Baudoux, du nom de l'écrivain. C'est d'ailleurs le collège où mon fils a vécu une partie de son enfance studieuse. Cette main c'est la mienne, elle a été dessinée par le peintre Johannes Wahono, dans son jardin, en compagnie de mon ami et éditeur de l'époque, Frédéric Ohlen. C'est avec elle et grâce à elle que je suis devenue écrivain, c'est elle qui m'a permis d'appréhender non seulement mon monde intérieur mais aussi celui des autres et la culture qu'ils m'offraient, eux, en partage.

Il est temps de rendre ce qui m'a été donné. Je me suis éloignée du Pays, non pour l'oublier mais pour retrouver le mien auquel j'avais tourné le dos longtemps, et ce pour de multiples raisons. Il est un temps pour chaque chose et chaque chose fonde les multiples facettes de nos vies. 
Être tranquille permet de laisser place aux souffles du monde et d'entendre ce que disent en silence les Ancêtres. En tout cas, ceux de l'Océanie m'ont confié de nombreux secrets qui eux m'ont donné les clefs pour ouvrir les miens. Je poursuis maintenant au coeur de l'Europe ce travail d'écriture et d'ouverture. D'autres chemins croisent ou recroisent à nouveau le mien, les sentiers du passé, l'île de l'Atlantique nord, l'Afrique qui tient dans ses mains une part de mon coeur, les Caraïbes..., mais encore et toujours et pour longtemps, le grand Océan, la Polynésie et la Mélanésie.
J'écrivais alors dans un des textes du Coeur tranquille : "...d'ici j'entends le Monde", il s'agissait de la rivière la plus magique qui soit, la Dumbéa en Nouvelle-Calédonie. C'est elle qui est en photo sur le site.
Maintenant, après une sérieuse formation en Médiation, je me rends compte que sa philosophie était mienne depuis très longtemps. Rien n'est hasard, tout est convergence...

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